Faite à partir des poils produits naturellement par de nombreux animaux sur la surface de la Terre, on trouve des traces de la laine dans de nombreuses cultures. Matériau naturel, chaud, pas cher et facile à travailler, on la trouve partout dans nos vêtements. Pourtant, on ignore souvent la multitude de laines existantes.
Shetland, Mérinos, Lambswool… Les laines de mouton sont nombreuses
En général, quand sur l’étiquette de votre pull préféré vous pouvez lire la présence de laine sans que rien de plus ne soit précisé, vous pouvez être à peu près certain que c’est de la laine de mouton. En effet, les moutons produisent une immense majorité de la laine disponible sur le marché, parce que c’est la moins chère et la plus résistante qui existe.
Pourtant, au sein même de la laine de mouton, il existe des laines de plus ou moins bonne qualité. Les moutons mérinos produisent, par exemple, la laine la plus chaude et la plus résistante. Elle est principalement produite en Nouvelle-Zélande et en Australie, même si cette race de moutons provient d’Espagne.
Il faut également noter la laine dite « lambswool ». C’est une laine uniquement issue de la première tonte d’un agneau, quand il est âgé de 6 ou 7 mois. Cette laine est particulièrement douce, mais elle a tendance à être constituée de poils courts qui forment des boules. On la mélange donc souvent à d’autres fibres pour conserver sa qualité.
Enfin, il y a la laine de mouton Shetland et de mouton islandais. La première est de meilleure qualité que la seconde, notamment parce qu’on utilise deux poils pour faire un fil, alors que l’on en utilise qu’un seul pour la seconde. La race Shetland vient surtout d’Écosse alors que les moutons islandais viennent, évidemment, d’Islande.
Cachemire et Mohair, les chèvres aussi produisent de la laine
Les moutons ne sont pas les seuls animaux à produire de la laine. Comme nous le disions en introduction, la laine est simplement le résultat d’un travail effectué sur les poils d’un animal. Si les poils sont assez longs et d’assez bonne qualité, on peut faire de la laine avec le pelage de n’importe quel animal. Cependant, rares sont les poils de suffisamment bonne qualité.
La chèvre cachemire produit parmi les poils les plus doux, les plus résistants et les plus chauds qui existent. Cette petite chèvre, originaire du Tibet et principalement située dans la région du Cachemire (qui donne son nom à l’étoffe), existe en fait sous 15 races différentes. L’originalité de cette chèvre, c’est qu’il n’y a pas besoin de la tondre, il suffit de récupérer ses poils au printemps à l’aide d’un peigne.
Le mohair est une fibre issue d’une chèvre voisine de la chèvre cachemire. Avec ses longs poils blancs et soyeux, elle produit une laine d’excellente qualité, parmi les plus chères au monde et qui est surtout utilisée pour produire des vêtements de luxe. On retrouve également des fibres de mohair mélangées dans le prêt-à-porter pour donner un rendu haut de gamme à certains vêtements.
Angora et Alpaga, des laines rares ou exotiques
Puisque la laine peut être fabriquée avec le poil de n’importe quel animal, il existe forcément des laines plus rares et plus exotiques que d’autres. Une des plus connues en France, c’est celle de l’alpaga, une sous-espèce du lama. L’alpaga vit principalement dans la cordillère des Andes et fournit une laine très chaude et très résistante. Elle est aussi très douce et présente l’avantage de ne pas coller pendant la tonte, contrairement à celles d’animaux qui transpirent.
En matière de laine rare, on trouve celle du lapin angora. La petite taille de l’animal fait qu’il produit peu de laine et elle est donc très précieuse et très chère. D’autant plus que sa douceur est incomparable. La laine de chameau aussi est très rare, parce qu’elle est difficile à obtenir. Effectivement, celle de meilleure qualité est obtenue à partir des bêtes de moins d’un an.
Enfin, l’une des laines les plus exotiques et les plus rares que vous pourriez sans doute trouver et avoir le plaisir de tricoter, c’est la laine de Yak. Ce gigantesque bovin perché dans les sommets de l’Himalaya produit une laine très épaisse et très moelleuse. Évidemment, avec les températures que l’animal affronte, ses poils sont aussi très résistants au froid. Cette laine épaisse est surtout utilisée dans les pulls à grosse maille.
Le travail de la laine
La laine et sa qualité sont définies par deux choses essentielles : l’animal qui la produit et le travail qui est ensuite fait sur le poil. Effectivement, après la tonte, le poil récupéré est toujours sale, crépu et impropre à la fabrication d’un vêtement. C’est donc le travail de ce poil qui va permettre de transformer l’épaisse toison en fil à tricoter.
La laine va donc être triée pour éliminer les parties les plus abîmées. Ensuite, elle va être nettoyée de la graisse naturellement présente dedans à cause des sécrétions de l’animal. Après, vient le cardage, c’est-à-dire le fait de faire passer la laine dans une machine appelée carde pour en démêler les fils. Quand elle sort de la machine, la laine est feutrée.
Soit on la garde et on la vend ainsi pour remplir de nombreuses utilisations, soit on la défeutre (c’est-à-dire qu’on la lisse) avant de la peigner. Une fois que la laine a été correctement peignée, on va ensuite la transformer en fil à l’aide d’une machine qui va enrouler les poils entre eux, ou à la main avec un fuseau. Enfin, il ne reste plus qu’à teindre la laine et à la vendre ainsi, soit à des magasins spécialisés dans le tricot, soit à des fabricants de vêtements.